30 juillet 2009

Les joies du jeudi #1 bis

En l'absence de ma copilote je reprends la rubrique car il y a aussi plein de petites joies à saisir autour de moi. Ces dernières semaines ont été riches en nouvelles expériences qui rendent l'été plus beau.

*Enterrer la vie de jeune fille d'une amie et rire entre filles tout un après-midi

*Découvrir le cinéma en plein air et regarder les films les pieds dans l'herbe sous les étoiles.

*Rire toute une soirée à une comédie musicale recommandé par Matthias et passer une délicieuse soirée en sa compagnie et celle d'Emilie

*Manger mes premières tomates


*Découvrir un restaurant mexicain et y retrouver un ami de passage en ville

*Me faire inviter à l'improviste à un concert

*Faire un tour en Vespa -et aimer ça.

29 juillet 2009

Portrait sans chinois

Donc je dégage un force et une assurance
Et on crie "j'en veux, j'en veux!"
Et je reste dépouillée
Avant de devoir tout recommencer.
Et je parle, je parle, je parle,
Le moulin à parole en route
En on dévoile
Rien ou trop peu -quelle discrétion!
C'est à n'y rien comprendre.

26 juillet 2009

Unsatisfied

On regarde des photos qui parlent de joie, de bonheur et de futur.
Et on se surprend à être cynique - à avoir la critique facile.
On se souvient du passé - on s'étonne. Où ces moments se sont-ils enfuis?
Qui sont les gens qui nous regardent sans nous voir, tout emplis de leur félicité offerte par des promesses?
Ou suis-je simplement jalouse?

25 juillet 2009

United we stand

“A dream you dream alone is only a dream. A dream you dream together is reality.”
- Yoko Ono



Internet sépare-t-il les gens, ou les unit-il ? Je viens de découvrir un curieux site, Do As One, une salle de méditation en ligne devant permettre à un milliard de personnes de respirer de manière synchrone.
Pourquoi pas. Mais rien ne remplace la présence physique des autres, surtout quand il s'agit d'apaisement ou d'énergie. Si ?

23 juillet 2009

Joies du jeudi #5

Quelles éclaircies depuis deux semaines ?

* Voir les gens du passé ressurgir, comme ce cher Aquoiboniste perdu de vue. En retrouver dans mes rêves aussi, changés, mais toujours là.

* Aller au cinéma, et y rire (devant Bancs Publics, de Bruno Podalydès, Good Morning England, avec le génial Kenneth Brannagh, qui m'a donné une furieuse envie de refaire le plein de bons vinyles, et les excellents Beaux Gosses)

* Imaginer celle que je voudrais être dans dix ans, et m'en réveiller plus forte.

* Il y a un an, j'étais en voyage au Japon ; petite joie nostalgique en regardant Pompoko. On devrait toujours avoir un tanuki en grès pour pour nous sourire d'un air débonnaire.


* Découvrir, dans le dernier spectacle du Studio Tarento, une énumération d'Yves Pagès tirée d'un numéro de Vacarme, revue que j'aimais à lire jadis, en mes temps étudiants.

* Rire des blagues du Karma.

* Nommer les démons pour les vaincre.

* Lire au détour d'un article que le pouvoir antidépresseur de la lecture a été scientifiquement démontré.

21 juillet 2009

Sois juste envers le moment

" Sois donc semblable aux saisons destructrices et formatrices.
Bâtis ta maison toi-même et brûle-la toi-même.
Ne jette pas de décombres derrière toi ; que chacun se serve de ses propres ruines.
Ne construis point dans la nuit passée. Laisse tes bâtisses s'enfuir à la dérive.
Contemple de nouvelles bâtisses aux moindres élans de ton âme.
Pour tout désir nouveau, fais des dieux nouveaux.
...
Que tout dieu soit dieu du moment.
Et Monelle dit encore : Je te parlerai des moments.
Regarde toutes choses sous l'aspect du moment.
Laisse aller ton moi au gré du moment.
Pense dans le moment. Toute pensée qui dure est contradiction.
Aime le moment. Tout amour qui dure est haine.
Sois sincère avec le moment. Toute sincérité qui dure est mensonge.
Sois juste envers le moment. Toute justice qui dure est injustice.
Agis envers le moment. Toute action qui dure est un règne défunt.
Sois heureux avec le moment. Tout bonheur qui dure est malheur.
Aie du respect pour tous les moments, et ne fais point de liaisons entre les choses.
N'attarde pas le moment : tu laisserais une agonie.
Vois : tout moment est un berceau et un cercueil : que toute vie et toute mort te semblent étranges et nouvelles. "

Marcel Schwob, Le livre de Monelle

19 juillet 2009

Liberté

Changer ses habitudes est un pas vers la liberté. Se défaire de sa routine, se débarrasser des rengaines. Il suffit de manger de nouveaux plats, de porter des chaussures à talons, de supprimer le superflu. Lire un nouveau journal, ne pas allumer la télé, faire ses courses dans un nouveau quartier.
De toutes petites choses, mais qui nous laissent entrevoir qu'on peut être aussi une autre personne et garder toujours les yeux ouverts.

18 juillet 2009

En marche




Marguerite Yourcenar .

16 juillet 2009

En forme de joie

“When you rise in the morning, give thanks for the light, for your life, for your strength. Give thanks for your food & for the joy of living. If you see no reason to give thanks, the fault lies in yourself.”
Tecumseh


15 juillet 2009

Belles choses

Charger son sac -partir.
Ne pas regarder en arrière.
Garder seulement les souvenirs
Les bons
Se rappeler les belles choses.

12 juillet 2009

Troublante musique des sphères


" The Pythagoreans used music to heal the body and to elevate the soul, yet they believed that earthly music was no more than a faint echo of the universal harmony of the spheres’. In ancient cosmology, the planetary spheres ascended from Earth to Heaven like the rungs of a ladder. Each sphere was said to correspond to a different note of a grand musical scale. The particular tones emitted by the planets depended upon the ratios of their respective orbits, just as the tone of a lyre-string depended upon its length. "

Johannes Kepler


10 juillet 2009

Burn, burn, burn

“ The only people for me are the mad ones, the ones who are mad to live, mad to talk, mad to be saved, desirous of everything at the same time, the ones who never yawn or say a commonplace thing, but burn, burn, burn, like fabulous yellow roman candles exploding like spiders across the stars and in the middle you see the blue centerlight pop and everybody goes "Awww!" ”

Jack Kerouac, On the road

9 juillet 2009

La terre qui tremble

" Quand j'étais jeune, j'avais hâte de me dire, je craignais toujours de laisser passer la vague partant de moi et me portant vers l'autre, je craignais toujours de n'aimer plus, de ne plus rien savoir. Mais je ne suis plus jeune et j'ai appris à laisser passer presque tout - irréparablement.

Avoir tout à dire - et ne pas desserrer les lèvres. Tout à donner - et ne pas desserrer la main. Ceci est du renoncement que Vous appelez vertu bourgeoise et qui, bourgeoise ou non, vertu ou non, est le principal ressort de mes actes. Ressort ? - le renoncement ? Oui, car le refoulement d'une force exige un effort infiniment plus âpre que son libre déploiement - qui n'en exige aucun. En ce sens toute activité naturelle est chose passive, comme toute passivité obtenue - de l'activité (épanchement - subissement, refoulement - agissement). Qu'est-ce qui est le plus difficile : retenir un cheval ou le laisser courir, et, puisque c'est nous, le cheval que nous retenons, - des deux le plus pénible : être retenu ou laisser jouer notre force ? Respirer ou ne respirer pas ? Vous souvenez-vous de ce jeu d'enfant, où tout l'honneur allait à celui qui restait le plus longtemps dans un bahut à étouffer? Jeu cruel et très peu bourgeois.

Agir ? Se laisser aller. Chaque fois que je renonce j'ai la sensation d'un tremblement de terre au-dedans de moi. C'est moi - la terre qui tremble. Renoncement ? Lutte pétrifiée. "

Marina Tsvétaïéva, Mon frère féminin

Joies du jeudi #4

Parfois, déceler les petites joies dans les grandes tourmentes demande plus d'efforts que d'habitude. A moins que ce ne soit qu'une question de perspective, et que de petits tourments viennent picoter une grande nappe de joie. Qui sait ?

* Une vraie piste d
e travail pour l'écriture (et pour la vie) : légèreté, légèreté.



* Les gens qui répondent présent, au tac-au-tac et parfois de manière très inattendue. Ceux que l'on retrouve. Ceux qui me disent qu'ils sont fiers de moi, qu'il faut continuer, que c'est déjà beaucoup.

" il faut continuer, je ne peux pas continuer, je vais continuer"

Beckett, L'Innommable

* Sourire à mes souvenirs dans les rues de Bruxelles. Découvrir : le quartier St-Gilles, la bière Orval, qu'on peut s'asseoir sur la Grand Place la nuit, les noms de rues incongrus (rue des navets, rue des abattoirs…), l'œil amusé de l'employé du vestiaire du musée Horta.

* L'apaisement qu'apporte le sommeil, et inversement, la crudité des images que mon inconscient choisit pour répondre aux questions que je triture consciemment toute la journée (ou qui me triturent).


Pas mieux.

"…il faut continuer, je vais donc continuer, il faut dire des mots, tant qu'il y en a, il faut les dire jusqu'à ce qu'ils me trouvent, jusqu'à ce qu'ils me disent, étrange peine, étrange faute, il faut continuer…"

8 juillet 2009

Pourquoi la peur

Changer peut-être
y croire
poser le fardeau
lâcher-prise.


" We’ve got to change we’ve got to grow we’ve got to throw our fears away? what use are fears? most of them at least. they hold us back. are you afraid to love? why? are you afraid of getting your heart broken? (IT WILL HEAL IT WILL.) are you afraid to make friends? why? are you afraid they’ll grow disinterested & run? (THEY MAY, THOSE ONES ARE NOT WORTH IT.) are you afraid to live the life you desire? why? someone may disapprove, you may not have as much money to spend, you may lose yourself for a bit? (THOSE THINGS MAY JUST HAPPEN REGARDLESS.) think of all there is to gain by GOING FORWARD past these fears & embracing what you may gain? love someone! you may find your future & yourself. make friends! even if you don’t stay in contact with them all, you may network & meet neater ones with more interesting interests! live your life! you may just discover how truly beautiful it can be. make a list of your biggest fears, the ones that hold you back from truly existing to the fullest. write a pro for what you could gain by facing the fear & one con for the worst that could happen (something plausible) & see which one offers you the better life. "

7 juillet 2009

Making plans for Life

Let's just keep fighting the end
We're holding hands
We're making plans
For Life
Let's just keep fighting the end
Last time I swear
or we'll go nowhere tonight

Don't you think that now
is the time to move on
If you don't mind well I'll
just keep holding on for good

Let's just keep fighting
the end of the world
We will hold hands and
We will make plans
For Life

The Dears, No Cities Left

(et en cadeau prime, un autre clip du même groupe : The death of all the romance)

5 juillet 2009

La donne

Depuis un an et quelques mois se poursuit mon année de la pensée magique. J'y ai pris quelques habitudes, qui hésitent encore à devenir des rituels, et qui, en dépit de leur manque de rationalité, m'ont aidé à tenir fermement au sol. Beaucoup de choses se jouent en-deça et au-delà de la pensée articulée, qui semblent pouvoir être apaisée ou ancrées par des précautions simples : une bougie, un peu d'attention à soi, un geste qui prend le temps de se faire.

Parmi les plus récentes de ces habitudes inavouables, il y a la lecture fréquente de blogs d'astrologie anglo-saxons (je n'en connais pas de français), moins pour l'aspect prédictif, qui est loin d'être central, que pour l'idée que quelque chose d'atmosphérique nous échappe et vienne nous influencer, comme la lueur de la pleine lune peut me maintenir éveillée et fébrile. J'aime lire après-coup que mes accès de faiblesse ou d'étrangeté peuvent être dus à la conjonction de deux planètes dont je ne soupçonne pas les parcours. L'embrouillamini quotidien se dédramatise (ça ira mieux quand Mercure cessera sa course rétrograde) et prend une teinte de bordel cosmique (d'Astro-weirding dirait Mystic Medusa).

Sur le libre-arbitre, la possibilité de choisir et de faire avec notre donne de départ, je vous invite à lire ce post du 1er juillet sur Chirotic Journal ; il ne s'agit pas simplement des promenades d'Uranus ; quelques mots plutôt pour nous, qui sommes en chemin.

2 juillet 2009

Lui les Hébreux moi Pharaon

Peut-être le désir n'est-il que le résultat d'un manque d'imagination, peut-être manque-t-on de moyens de vivre ou d'exprimer l'amour. Il faudrait trouver autre chose, qui soit plus aisément transportable, divisible en petites portions qui se puissent légèrement distribuer. Le temps est là pour faire le partage ; on peut rêver à une immensité éternelle, où les âmes vivraient accolées, sans plus rien qui puisse venir troubler leur noces.

Comment voir sa vie autrement que comme une galerie de portraits ; j'ai connu un homme qui ne datait ses souvenirs que du nom des femmes qu'il avait aimées. Qu'il aimait toujours, un clou n'ayant jamais chassé l'autre. De chaque histoire, vécue ou simplement fantasmée, quelle part nous tue et quelle part nous donne plus amplement à vivre ? Le mystère gît peut-être là, et est-ce précisément au plus de risque, au plus de déraison que nos forces vives s'alimentent. On parlait autrefois beaucoup du feu, des flammes pour peindre le fait amoureux - le feu, puissance magique volée aux dieux, qui transforme le singe en homme, dévore et prend, anoblit, transmute. Splendeur irregardable qui brûle et qui chauffe, qui fait l'enfer et le foyer.

Nos maquis sont mangés par des brasiers anciens, allumés en des points multiples. Sur les brûlis, la terre que la cendre désola, poussent des thyms nouveaux. La vie continue et se poursuit le mystère, se maintient la fumée opaque sur le sens de tout cela.

Joies du jeudi #3

Temps troublés et bondissants. You're the sweet crusader on this roller-coaster chantait Alanis Morissette il y a dix ans bien tassés. Quoi de bel et bon, depuis une semaine ?

* Trois représentations de la pièce sur laquelle nous travaillons depuis un an avec la Compagnie de l'Arme Blanche, L'ïle des esclaves de Marivaux : le public avait l'air enchanté, et nous autres sur scène avons pris grand plaisir à jouer en dépit d'aléas pour le moins impromptus. Et hier soir, nous fêtions les trois ans de la Compagnie : de nouveaux projets se dessinent, nous recrutons (avis aux acteurs et metteurs en scène amateurs en mal de troupe !), nous envisageons de jouer en milieu hospitalier… Il manque une présence de la Compagnie sur le ouèbe ; je vais tenter d'y veiller.

* Un passage aux Solidays dimanche après-midi, où j'ai vu Didier Wampas porté par la foule jouer sur une guitare Hello Kitty.

* Le vin de Bourgogne, les bons amis, le plaisir de mitonner pour eux ; faire, donner, partager.

* Je n'avais pas écouté The Cure depuis longtemps ; je me demande bien pourquoi.Et de nouvelles aventures…pour moi, pour les autres, pour demain, pour aujourd'hui. Amen.