29 août 2010

Ne rien faire pour accomplir plus


Alors que je m'apprête à partir loin de cet ordinateur, de mon téléphone et de toutes les distractions urbaines pour deux semaines de vrai otium méditatif, je lis ces mots tellement de circonstances :

" Dans la science védique, la vénérable philosophie de l'Inde, [le principe naturel] est connu en tant que principe de l'économie d'effort, ou faire moins et accomplir plus. Il conduit au stade ultime où sans rien faire, vous accomplissez tout. Il permet à l'idée la plus fragile de trouver sa manifestation, sans qu'il en coûte le moindre effort. Ce qui est communément appelé un miracle est en réalité une expression de la Loi du Moindre Effort. "

- Dr Deepal Chopra

27 août 2010

Le voyageur

" Le voyageur - Celui qui veut seulement, dans une certaine mesure, arriver à la liberté de la raison n’a pas le droit pendant longtemps de se sentir sur terre autrement qu’en voyageur, - et non pas même pour un voyage vers un but dernier ; car il n’y en point. [...] Il faut qu’il y ait toujours en lui quelque chose du voyageur, qui trouve son plaisir au changement et au passage. [...] Nés des mystères du matin, ils songent à ce qui peut donner au jour, entre le dixième et le douzième coup de cloche un visage si pur, si pénétré de lumière, si joyeux de clarté, - ils cherchent la philosophie d’avant-midi. "


" Ceux qui prétendent défendre la valeur absolue des choses ne font que reconduire le passé, le « traîner un peu plus loin à travers le temps ». Plus encore, ils ne vivent même pas au présent, tant ce passé les domine. Ainsi, la connaissance de soi-même s’engage dans une rupture avec cette surdétermination venue du passé. [...] Pour s’émanciper des sentences morales, il faut se désintéresser de son identité : seuls ceux qui se considèrent comme inconnu pourront se découvrir comme différents de ce qu’ils étaient jusqu’alors. "

- Nietzsche

19 août 2010

Myopie

On se trompe souvent sur les gens.
On les croit mieux, plus fort, plus grand que soi ;
On les envie pour ce qu'ils ne sont pas.

Cela a quelque chose de rassurant. Peut-être qu'en fait, on se trompe aussi sur soi?

17 août 2010

Vent d'ouest

Le vent d'ouest souffle le renouveau
Rentrée, année, espoir, j'ai envie de croire
Que le changement est en marche, et me pousse
Vent d'ouest, senteurs d'avant
Je hisse les voiles vers un nouveau port
J'aimerais savoir ce que me réserve le voyage
Préparer les escales
Je n'ai qu'une carte
Celle de mon envie
Bon vent.

16 août 2010

La migraine et l'inspiration

Après une longue conversation avec un ami à propos de choses aussi diverses que la méthode GTD, la pression sociale sur les filles célibataires et l'importance d'être assisté par son inconscient dans la réalisation de ses objectifs conscients, je suis particulièrement motivée aujourd'hui pour poursuivre mon travail d'épurement de mon quotidien, à commencer par cette chose que l'on regarde tous les jours (enfin, je parle pour moi mais je sais que c'est un mal très répandu), pendant un temps parfois assez long, alors que l'on pourrait utiliser ses yeux pour regarder bouger les branches dans le vent ou un film de Zurlini : sa boite mail.
Me voilà donc utilisant ma journée de migraine à effacer des archives et classer des notes dans l'espoir pas si fou d'arriver à tout vider. Du coup, j'ai retrouvé ces quelques conseils du Dr. Deepak Chopra :

1. Prendre des habitudes de pratique spirituelle ; méditer 30 minutes le matin et immédiatement après le travail. Prendre soin de son corps en faisant une demi-heure par jour d'activité qui stimule le cœur, et du yoga 2 à 3 fois par semaine. Bien manger, et ne pas utiliser les drogues ou l'alcool pour masquer un déséquilibre.

2. Ce n'est pas la pensée positive qui permet de faire advenir les coïncidences qui vont dans le sens de notre désir, c'est la pensée créative. On peut redouter l'inconnu, mais en vérité, tout est inconnu car nous créons chaque instant.

3. On crée à partir de son intention et de son attention. Donc si on prête attention aux mauvaises expériences et aux sentiments négatifs du passé, c'est eux que l'on va répéter.

4. Faire une carte heuristique de tous ses souhaits dans tous les domaines de sa vie ; la contempler après sa séance de méditation et au cours de la journée. (Ce conseil-là, j'ai bien envie de l'essayer)

5. Quand on ressent un malaise (colère, jalousie, contrariété, etc.) , marquer une pause et prendre simplement acte de ce sentiment. Puis se concentrer sur sa tension physique et respirer jusqu'à ce que le sentiment s'estompe. Simplement marque cette pause crée l'espace nécessaire pour choisir autre chose que le malaise.

6. Inviter ses modèles et archétypes à s'incarner à travers soi, et de manifester leurs qualités que l'on souhaite s'approprier dans notre vécu quotidien. C'est un peu le sens de la prière aux saints pour un catholique, il me semble. (mon inspiration personnelle du moment : un bel exemple d'énergie féminine non-conventionnelle).

7. Chaque soir, prendre cinq minutes avant de dormir pour se rejouer les événements de la journée, comme un film mais sans jugement. Ceci accroît la conscience que l'on a de notre façon d'être au monde et informe des changements que l'on pourrait avoir envie de faire.

14 août 2010

Get in the swing


"Life's as kind as you let it be"
- Charles Bukowski

12 août 2010

Joies du jeudi #37

* Me remettre l'oreille et la voix aux langues étrangères

* Essayer des vestes 80's et des dirndl

* goûter la bière pragoise, les Bismarck mit Brötschen, la currywurst végétalienne, le quark aux herbes maison…

* lâcher un peu prise sur l'organisation de mon quotidien immédiat ; accepter une part d'improvisation et d'incertitude

* dans le même temps, commencer à prévoir un long séjour en Asie au mois de décembre

* revoir de vieilles amies et chanter sur les tubes de 1996 (je vous ai mis les version karaoke, je sais que vous en avez envie aussi, inutile de nier)

* être réveillée par la voix de Bryan Ferry

10 août 2010

Désabonnement

Aujourd'hui j'ai fait un acte fort.
Un tout petit acte fort, une micro-intervention sur ma vie, un pas de souris sur mon chemin. J'ai demandé la résiliation de mon abonnement à Beaux-Arts Magazine. Après des années de loyauté et d'excitation, j'ai accepté l'idée que je n'avais plus le temps de le lire, ou que du moins c'était un temps que je ne prenais plus. Cette année, je n'ai fait qu'empiler les numéros les uns sur les autres en me disant "bientôt, bientôt". Et pourtant le tentation est grande d'ancrer son identité par certaines affiliations - les abonnements, les encartages, le restaurant du coin et les habitudes de consommation. J'ai eu la carte de fidélité de chez Androuet, d'un des derniers labos photo à sortir le noir & blanc en 24h, du Théâtre National de Chaillot, du restaurant japonais de la rue Godot de Mauroy ; je me suis abonnée à des dizaines de flux RSS, de jolis tumblr et de newsletters que je ne lis pas. Mon fantasme secret est d'avoir un secrétaire particulier, qui trie les informations pour moi, réponde aux messages sans valeur ajoutée, traite l'administratif, me préparer une revue de presse et saisisse mes notes dans un wiki. A défaut d'avoir à disposition une stagiaire de moi-même, il me reste la possibilité de revoir mes ambitions à la baisse. Plus d'abonnement à B.A.M donc - je conserve toutefois celui à S!lence qui reste une bouffée d'air dans mon environnement de petite cadre décadrée…

Non seulement on peut être être fidèle à ses goûts sans le montrer, sans livres à soi et sans badge d'appartenance, mais l'habitude est une chose tellement puissante qu'il faut y être attentif. La lecture d'un mensuel est quelque chose de trop espacé dans le temps pour être une habitude ferme, mais déjà assez fréquent pour être intrusif. Une habitude, pour qu'elle nous façonne, doit être quelque chose de quotidien. Lire et écrire tous les jours, par exemple. Fut-ce écrire une note de blog et lire un vieux numéro de B.A.M. ...

9 août 2010

Sein und Zeit

En rentrant de la large ville de Berlin, Paris m'a semblé étouffante et mesquine, les petites rues du 9ème se grimpant les unes sur les autres, les vélos circulant en intrus entre les automobiles… et après quelques jours dans le calme appartement de ma co-bloggeuse préférée, je suis à nouveau prise aux poumons par la surcharge de mon propre logis. Alors même que de là-bas, des moments partagés, j'ai éprouvé le besoin de ramener des témoignages matériels - des bijoux, des disques, des photos… Je pourrais simplement vivre mes promenades, et revenir chez moi avec sous le bras le petit sac avec lequel j'étais venue, sans devoir acheter une valise pour rapporter mes trouvailles (fussent-elles une moisson de joyeuse musique).

Je veux de l'espace et du temps.

Du temps pour finir de lire les livres que j'ai empruntés à mes amis, pour enfiler des perles, pour écrire du vrai courrier sur du vrai papier avec de vrais timbres dessus, pour écrire du faux courrier qui glisse sur la toile, aussi, pour cuire des oignons nouveaux dans une cocotte en fonte, pour filtrer du rhum arrangé, pour dormir, pour comprendre l'épaisseur de mes rêves.

De l'espace pour y voir plus clair, pour improviser, pour rester à l'écoute de ce que je veux et ce qui vient.