28 février 2010

The day after

I'd like to be able to cry. I'd like to know what happened. Can somebody tell me what's wrong with me?
And I feel bad, and dirty. I'd like to forget, to delete that night.

The sun is slighty shining. It's the day after. The rest is past.

27 février 2010

Traverse


"Ne te détourne pas, par lâcheté, du désespoir. Traverse-le. C'est par-delà qu'il sied de retrouver motif d'espérance. Va droit, passe outre. De l'autre côté du tunnel, tu trouveras la lumière."


- André Gide

24 février 2010

Wishful thinking

"Je désire ardemment, j'espère un peu, je ne demande rien."

- Le Tasse

23 février 2010

Armistice


Parfois il ne faut tout simplement pas insister.
Quelle que puisse notre envie de faire bonne figure, d'être plein d'allant, de désir, de motivation, d'esprit festif, de courage... accepter de se trouver vaincu, le temps d'une soirée ou d'une semaine ou d'un an.
Courber l'échine, poser ses armes, et simplement attendre que passent la peine, la grippe, la fatigue ou l'écœurement.

18 février 2010

Joies du jeudi #29

* Me lancer dans une vaste entreprise de listage de toutes les choses que je dois ou voudrais faire. Chercher l'ordre et l'allègement.

* Aller au concert de Pat Metheny avec l'ami Sly.

* Manger des oeufs de lump et du saumon avec de la crème.

* Faire une longue partie de Battlestar Galactica.

* Fêter la naissance d'une association avec des gens bien (Pierre Bady, José Munoz - pas le dessinateur - , Dominique Gibert des éditions Diateino... qui publient Seth Godin d'ailleurs à ce que je viens de découvrir).

* Gagner du temps pour moi. Découvrir que, parfois, on peut vivre ce que l'on veut, et que ce n'est peut-être pas si compliqué.


Et pour la grande joie folle d'aujourd'hui, ces mots de Kerouac qui m'accompagnent depuis quinze ans et que je n'ai jamais démentis :

The only people for me are the mad ones, the ones mad to live, mad to talk, mad to be saved, desirous of everything at the same time, the ones who never yawn or say a commonplace thing but burn, burn, burn like fabulous roman candles exploding like spiders across the stars and in the middle you see the blue centerlight pop and everybody goes 'Awww!

17 février 2010

Phrasebook



Please try to understand my point of view.
Wait, can I take that back?
You don’t have to solve this—it helps me just to talk to you.
This is important to me. Please listen.
I overreacted.
I see you’re in a tough position.
I can see my part in this.
I hadn’t thought of it that way before.
I could be wrong.
Let’s agree to disagree on that.
This isn’t just your problem, it’s our problem.
I’m feeling unappreciated.
We’re getting off the subject.
You’ve convinced me.
Let’s take a break for a few minutes.
Please keep talking to me.
I realize it's not your fault.
That came out all wrong.
I see how I contributed to the problem.
What are we really fighting about?
How can I make things better?
I’m sorry.
I love you.

(via the happiness project)

Trucs


" What have I learned, with time and experience? Not much, I fear.
Here are my Secrets of Adulthood. Although these items may not seem particularly profound, each one was a revelation when I finally figured it out:

The days are long, but the years are short.
Someplace, keep an empty shelf.
Turning the computer on and off a few times often fixes a glitch.
It's okay to ask for help.
You can choose what you do; you can't choose what you LIKE to do.
Happiness doesn't always make you feel happy.
What you do EVERY DAY matters more than what you do ONCE IN A WHILE.
You don't have to be good at everything.
Soap and water removes most stains.
It's important to be nice to EVERYONE.
You know as much as most people.
Over-the-counter medicines are very effective.
Eat better, eat less, exercise more.
What's fun for other people may not be fun for you -- and vice versa.
People actually prefer that you buy wedding gifts off their registry.
Houseplants and photo albums are a lot of trouble.
If you're not failing, you're not trying hard enough.
No deposit, no return. "

Via The happiness project

(illustration : Shaun Tan)


16 février 2010

Et pourquoi pas

" Love is patient, love is kind. It does not envy, it does not boast, it is not proud. It is not rude, it is not self-seeking, it is not easily angered, it keeps no record of wrongs. Love does not delight in evil but rejoices with the truth. It always protects, always trusts, always hopes, always perseveres. "

Corinthians, 1st.


You really shouldn’t say, “I love you” unless you mean it. But if you mean it, you should say it a lot. People forget.

14 février 2010

Croûte terrestre

Prendre un train, la terre sera faite plane, à suivre l'horizon nous ne reviendrons pas sur nos pas.
Refaire le cycle de se trouver en gare, on regarde droite, gauche, on est dedans. Reprendre la patte du vécu. Notre jeu est dans cette amorce de départs voulus immensément insensés. Je tiens la carte, vous demandez : nous sommes perdus ? Rendez-moi cela, je nous perdrai mieux encore. Et dans chaque égarement une nouvelle voie trouvée, un peu comme un nouvel angle de reins lorsque, au-delà de tout, nous nous rencontrons. Qu'inventons-nous là, sinon le centre du monde. A toujours s'en éloigner.
Il y a d'abord l'écorce, puis le manteau, sous lequel contre le froid mes mains se glissent, et au cœur ce que l'on nomme le noyau et la graine, pas en fusion comme l'idée commune porte à le croire, mais ramassé, dur d'énergie contenue et de pleine concentration. Cette graine, d'où rien ne germera, donne son poids à la terre. Nous sommes des aimants, qui glissent en surface, guidés depuis le fond par l'âme du fer.

2005, in memoriam.

11 février 2010

Joies du jeudi #28

* Le plaisir de jouer, de prendre en bouche un beau langage.

* Boire du champagne (deux fois dans la même semaine ! hourra!).


*Partager des moments de snobisme intense, en parlant de pantone et de l'art du cirage.

* Lire le Bonbon au Café qui parle, et découvrir que je pourrais croiser dans le quartier la délicieuse Cerise Diva Champomy.


* Accueillir un nouveau meuble (très bath) dans mon salon et en profiter pour faire le vide.

* Suivre mon premier cours de gym suédoise.

* Être sensuellement fascinée par les toiles de Pierre Soulages (surtout celles des années 1950).

* Manger des frites.

* Écouter Pulp et Jarvis Cocker (non ce n'est pas redondant). Je trouve Dishes d'une LouReeditude totale, don't you agree ?

* Faire l'ours. Me blottir dans la fréquentation de gens avec qui je suis en confiance. Être en terrain connu et rassurant.

* Recevoir des conseils de très bon sens m'aidant à raison garder.

* Être à pied d'œuvre par erreur une heure avant l'heure nécessaire et y gagner une heure de tranquillité rien que pour moi.

Questions notées sur un coin de page

1. What’s my Someday?
2. When do I want to complete it?
3. What are the big steps to get there?
4. What am I doing right now to move things forward?
5. How much progress have I made since starting?
6. Anything missing?


9 février 2010

Raison critique

Depuis quelques jours, s'est installé en moi un sentiment de perte de sens et de centre. La nuit venue, je rêve que je passe du temps dans la maison de mon enfance, entourée d'amis auprès de qui je ne suis pas en représentation. J'éprouve un besoin de recentrement, sans savoir où se situe au juste ce centre mystérieux. Mon dispersement me cause un vague haut-le-cœur, et dans le même temps, je peine à distinguer entre les limites que je me pose abusivement, par habitude et atavisme éducatif, et celles que je ferais bien de me poser pour y voir plus clair.

Par exemple, je pourrais me concentrer sur ma bonne résolution de l'année (faire du sport).
Ou sur la tâche la plus urgente de la journée, et ne rien faire d'autre.
Ou sur ce dont je sens que j'ai besoin depuis plusieurs mois (faire le vide).
Ou sur ce qui ne nécessite pas que je m'use les yeux sur un écran d'ordinateur.
Ou à voir les gens qui me manquent vraiment, beaucoup.
Ou à en rencontrer de nouveaux.
A tout hasard. Ces limites-là pourraient me permettre de respirer plus amplement.


Je pourrais aussi arrêter de porter un jugement systématique sur ce que je fais. Peut-être cela participe-t-il de ce que l'on appelle : lâcher prise?

7 février 2010

Une piste pour la recherche pharmaceutique


J'aimerais qu'il existe des vitamines qui donnent volonté, courage, endurance, persévérance, patience. Qu'il suffise d'avaler un petit cachet pour franchir les pas intimidants et tenir le temps de l'effort. Ne plus me laisser ramollir ou abattre. J'aimerais devenir instantanément quelqu'un de dur et solide. Où les gens trouvent-ils ces ressources-là ?

6 février 2010

Take the good times and run

I want people to know that almost everything that concerns them in their daily lives is of no consequence whatsoever. Nothing and nobody is really important, so people, realising that, should get on with their lives, go mad, take their clothes off, jump in the canal, jump into one of those supermarket trolleys, race ‘round the supermarket and steal Mars bars and, y’know, kiss kittens and sit on the back of bread vans. Whatever makes people happy they should just do it, ‘cos time is a mere scratch and life is nothing.

- Morrissey


5 février 2010

Joies du jeudi #27

* Me trouver du temps à perdre.

* Écouter John Greaves, Robert Wyatt, le dernier Harold Budd, les Kinks et Suzanne Vega ... et me trouver, par le truchement d'une unique rencontre, à trois degrés de séparation de David Bowie & Andy Partridge, et à deux degrés de Chava Alberstein. Faire des colliers de perles en écoutant Aimee Mann. Beaucoup de musique. Énormément, pas encore assez.* Vivre des journées sans stress ; par les temps qui courent, chacune est une victoire.

* Découvrir de Zuber babiers beints.

* Poursuivre une correspondance frénétique à arrière-pensées artistiques. Revoir des gens qui s'étaient éloignés de mon horizon. Échanger avec des gens qui s'adressent à moi comme auteur et comme comédienne. Le bonheur que j'y prends fait remonter de vieilles questions concernant mon identité et son lien (ou pas) avec mon gagne-pain.

* Vivre un moment de pur bien-être chez Sanhugi (incluant Lou Reed, un rayon de soleil, un tatoueur et son croquis, et une tasse de café noir). M'offrir un backgammon (il ne me reste plus qu'à réapprendre à y jouer).

* Me faire conseiller un cours de boxe française dans un quartier chouette et un cours de danse derrière chez moi. Je sens que je vais bientôt quitter les velléités pour l'action.
* Me faire expliquer l'infini. Et pourquoi Q est dense dans R, et pourquoi la vitesse, et les découvertes de Galilée à Pise.
* Faire des rêves clairs et signifiants. Être réveillée par une petite chanson de Marc Perrone. Prendre mon temps le matin.
* Passer quatre jours au festival d'Angoulême !
Parmi les joies rencontrées en pays charentais, citons:

les Nekomix bien sûr, qui m'ont accueillie comme l'une des leurs, avec une mention particulière pour Tim et Souky que j'ai découverts à cette occasion
mais aussi les Éditions Makaka, Laurent Melikian, Café Creed, Manolosanctis
les bonnes têtes de Brüno et Jens Harder (pour qui j'ai voté dans la sélection officielle, cf.planches folles ci-dessus), et le nombre incroyable de gens choux croisés en ces quelques jours. J'ai aussi pu apprécier une forte densité de Kobaïens (...je me demande d'ailleurs si je n'ai pas croisé Jannick Top...).
Ö bëlïhn Sï Gëlïhn Rë bidïïhn
Dö bëlïhn Sï Gëlïhn Dö bëlïhn
Sï wilïhn Sï wëlïhn Rës ?
Slaöss !

2 février 2010

Limelight

Quelques paroles reçues ces jours derniers d'une voix tourangelle :

Ne vois-tu rien, toi qui pressens si violemment la mer.

Ton visage de cendre pourrait reprendre la couleur du buis.

Tu n'es pas une taupe : si tes galeries ne servent qu'à toi, écrase-les.


L'énergie doit se dépenser dans tout, la joie comme la souffrance.
Les obstacles ne fondront pas. Ces objets seront toujours là. Seulement il faut faire sauter les barrières, ne plus subir de pression, surtout préserver son intégrité morale. Passer maître. Alors tu riras de tout ce qui t'a fait souffrir. Ce ne sera pas de la joie. Il est des rires qui ne sont que souffle.

Toutes les portes sont ouvertes à qui sait ne plus se laisser influencer. Conflit d'autorité.

Tranquilité, détachement. Le monde des hommes n'est qu'une vaste fumisterie. L'art, le reflet de cette vanité, maigre élévation. Mais oui c'est possible. Demande-toi qui vaut mieux que toi. Si tu trouves un nom, c'est que tu n'y es pas encore. Sois ce que tu es. Tu es magnifique.