27 juillet 2010

J'ai le droit




d'être malheureuse

d'être fatiguée
d'être en colère
d'être déçue
de ne pas comprendre
de vouloir comprendre
de ne pas me contenter de rien
d'être chiante
de me plaindre
de ne pas réussir à tous les coups
d'être paresseuse
de ne pas être superwoman
de vouloir être superwoman
d'être comprise
d'être heureuse
d'être aimée.

26 juillet 2010

Résolutions du moment

* Formuler le moins possible d'affirmations sur moi-même. Éviter surtout les affirmations négatives ou liées au passé, l'expression de mes peurs ou réticences présentes, et tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à une auto-malédiction. Ces derniers temps, je suis travaillée au corps par le passage du temps et je tends à me laisser aller à me comparer à tort et à travers avec toutes les filles que je côtoie, et à m'installer en position d'infériorité. Chaque crainte que je formule se visse plus profondément en moi. La vérité, c'est que personne ne nous sort jamais des marais de l'auto-dévalorisation, puisque de toute façon, dans ces moments-là, on n'est pas à même d'entendre les compliments que l'on peut nous offrir.

* Le corollaire de cette résolution est de tourner mon attention vers les autres. Les écouter vraiment quand ils parlent, leur témoigner une sincère curiosité, laisser mes réticences au placard et me dire qu'ils ne vont pas me manger. Surtout si je viens à eux pour les connaître, avec cette question en tête : comment me comporter pour faire que cette personne se sente bien ? Par exemple, si je parle avec quelqu'un qui fait des blagues, ne pas entrer dans un duel d'humour, mais plutôt tendre à l'autre des perches pour qu'il puisse poursuivre la démonstration de ses propres talents d'humoriste.

* Tirer le maximum de joie de l'instant présent, même et surtout si les choses ne se déroulent pas comme prévu. J'ai été profondément remuée par Versailles rive gauche que j'ai regardé récemment. A vrai dire j'ai trouvé ce film insupportable tant je m'identifiais au personnage principal. Je crois qu'il faut partir du principe que la vie ne fait que des cadeaux : tout ce qui arrive est une chance.

* Fortes fortuna adiuvat. Le quotidien est plein de petites frontières à franchir, et de peurs desquelles s'affranchir. Des choses aussi simples parfois qu'écrire à des gens que je ne connais pas, jouer au badminton, ou envisager de me faire un jour percer les oreilles.

14 juillet 2010

La joie du moindre encombrement

Il y a peu, je suis rentrée chez moi un soir avec une envie furieuse de faire le vide, de libérer mon espace et mon esprit. Mon appartement était en désordre, rempli de poussière blanche à cause des travaux de ravalement, ma cuisine débordait de vaisselle… N'écoutant que mon besoin d'air, j'ai passé la soirée à faire le ménage jusqu'à deux heures du matin, et surtout j'ai pris une décision inédite, complètement à contrepied de mon fonctionnement habituel : j'ai enlevé tout les objets qui avaient élu domicile sur mon bureau, les quatre boites range-machins, les deux trousses et les trois pots à crayons, et je n'ai plus laissé que ce dont j'allais me servir au quotidien. Un seul pot, une poignée de crayons, c'est tout. Je pouvais enfin profiter de la surface noire brillante de mon bureau, assortie à la surface noire brillante de mon ordinateur.
Poussée par le même élan salvateur, j'ai réuni toutes les paperasses éparpillées en un tas unique, me disant : je leur ferai leur affaire quand j'en aurai besoin, mais pour l'instant, inutile qu'elles viennent me rappeler à l'ordre visuellement dès que je m'installe sur mon canapé. C'est un tout petit pas, mais pour moi qui vis sur de longues habitudes de saturation, c'est un changement de perspective radical.
Aussi ai-je été enchantée de lire sur mon cher Zen Habits un article de Jeffrey Tang sur ce qu'il appelle la "Clean slate method" : ou comment parvenir à se désencombrer en mettant toutes ses affaires de côté, puis en les réintégrant au fur et à mesure dans son quotidien, plutôt que de procéder par la méthode plus classique de trier les objets un par un. Selon lui, cette méthode peut également être utilisée pour faire un sort aux dizaines e-mails que l'on reçoit en pluie tous les jours : on choisit d'archiver automatiquement tous les messages que l'on reçoit, et l'on prévient nos interlocuteurs les plus importants qu'en cas d'urgence, mieux vaut nous appeler.

Pour ma part, je ne me sens pas encore prête à passer l'éponge sur l'ardoise dans tous les domaines. Pour les e-mails, mon premier pas a été de passer sur Thunderbird et de classer automatiquement dans des dossiers ad hoc toutes les newsletters, alertes automatiques etc… des sites auxquels j'avais commis l'erreur fatale de m'abonner. J'ai d'ailleurs essayé quelque chose d'inédit aujourd'hui : m'accorder une heure de sommeil de plus, et consulter ma messagerie en 10 minutes montre en main le matin, au lieu d'y passer une grosse heure le soir. Reste à voir combien de temps je peux tenir avec un petit quart d'heure de mise au parfum, avant d'être submergée par l'impression d'avoir tout laissé en plan. Tout de même, ça paraît plus sain. P
our dégager de l'espace, je tente de faire d'une pierre deux coups en combinant désencombrement et moments sociaux : organiser des séances de vide-dressing (la prochaine est le 19 Juillet, si ça vous intéresse laissez un commentaire et je vous enverrai les détails pratiques), troquer des colliers que je fabrique contre des déjeuners au restaurant… Cela veut aussi dire : ne pas laisser entrer de nouveaux objets chez moi, ou d'engagements superflus dans mon emploi du temps déjà étranglé. Une bonne occasion d'apprécier plus en profondeur ce que l'on a déjà. Si vous avez de bonnes idées ou méthodes, je prends.

9 juillet 2010

Joies du jeudi #36

* Manger un gros faux-filet au Bar à Thym.

* Me faire une orgie de vintage dans une boutique temporaire rue des Dames. Y dénicher des boucles d'oreilles et le premier album de Toto.

* Arpenter Paris à toute blinde.

* Retenir la nuit. Faire confiance à l'événement.

* Jouer à la fille.

* Assister aux excellentes représentations de ma non moins excellente Compagnie de théâtre - mention spéciale pour une création de Matthieu Noël, dans une mise en scène d'Olivier Arnaud-Fréaud : Retour rapide de l'être aimé.

* Me sentir à ma place. Me dire que peut-être, je peux emporter ma place avec moi, et la trouver à chaque détour du chemin.

* Pleurer devant l'Illusionniste.

* Écouter Cocorosie, les White Stripes et Jefferson Airplane.

* Vivre un après-midi d'une girlytude absolue : manger des cupcakes de chez Chloé's et troquer des vêtements dans l'appartement-bonbonnière de dame Olivia.

* Avoir furieusement envie de faire de la danse orientale.

* Découvrir que des amis ont emménagé dans l'appartement de mes rêves (donc : il existe).

* Prendre tout plein de bonnes résolutions et me dire qu'il sera drôle et intellectuellement stimulant de les tenir.

7 juillet 2010

Ce que l'on appelle le coeur

J'ai appris aujourd'hui qu'il y a une certaine présence au monde, un certain regard curieux/bienveillant/gourmand sur la beauté brute de l'instant qui donne à mon visage l'aura de celui d'une femme amoureuse.
Il y a ces moments, où de simplement lâcher les brides du jugement, je sens en moi enfler une plus grande puissance.
Il y a une sensation physique à cela, derrière le plexus solaire, vers ce que l'on appelle le cœur.
Peut-être est-ce ce que les croyants appellent la Grâce.

Et je repense aux minutes du procès de Jeanne d'Arc, reprises telles quelles par Robert Bresson dans son film :
"- Êtes-vous dans la Grâce de Dieu ?
- Si j'y suis, que Dieu m'y garde. Si je n'y suis, que Dieu m'y mette."

6 juillet 2010

Corny yet inspiring

" Do your lips up sticky, sparkly & sweet. Then blow kisses.

Say thank you.
Allow other people to inspire you.

Share your bliss.

Smile — even if you’re shy, even if you have bad teeth, even if it scares you.

Hold someone’s hand.

Be honest.

Volunteer your time.

Love yourself.

Do your best.

Learn how to balance having respect for other people’s decisions & being true to yourself. Tell people how much you like them.

Send unexpected gifts.
Talk to strangers.

Do favours.

Let go.

Be generous.

Eat whatever you want without guilt.

Don’t think about other people’s definitions of success, beauty or happiness.

Make your own rules.

Write your own guidebook.

Count your blessings.

Never stop trying to improve.

Be your own superhero.

Aim higher.

Contribute.

Create spaces for other people to enjoy.
Sleep in.

Let other people sleep in, too.

Be compassionate.

Listen.

Give yourself time off.

Be enthusiastic.

Choose happiness.

Create.

Follow your passion.

Connect.

Compliment people.

Spend time with people who make you feel good about yourself.

Surprise yourself.

Appreciate the people who support you.

Take photos; document everything.

Have a plan.

Know your patterns.

Be in the present.

Laugh.

Get close.

Move through your fear.

Challenge yourself.

Keep it simple.

Turn up the music.

Realise your own freedom.

Relax.

Flirt.

Dress up in some small way every day. Even if it’s just a good pair of knickers or a coat of death-defying mascara.

Be different.

Be genuine.

Allow yourself to change & evolve.

Dream big.

Believe that you can manifest anything.

Take responsibility.

Treat everyone the same way — from your lover to your mother to your postman.

Appreciate your past for having made you the person you are.

Talk about how you feel.

Dance.

Sing.

Let go of guilt.

Treat your lovers with respect.

Admit your flaws. ...& come up with a plan to remedy them.

Surprise people.

Set yourself a really huge goal.

Then achieve it & set another one.

Kiss.

A lot.

Remember that trouble doesn’t last.

Be still.

Look at the stars.

Be as ridiculous as you like.

Trust that you are loved.

Stay curious.

Charm people.

Give real hugs.

Bat your eyelashes.

Forget yourself.

Reach out.

Flatter people.

Get drunk on life.

Release your expectations of other people.

Allow them to be who they are, & appreciate them regardless.

Stretch.

Listen to your instincts.

Make eye contact.

Keep your word.

Talk about real things.

Discover yourself.

Speak up.

Let life excite you & lead you astray.

Delight in every day.

Don’t be afraid.

Just love. "

= 100 Ways To Be A Love Letter To The Universe by my flashy-haired role model Gala Darling

4 juillet 2010

Pense-bête

Oublier que l'on cherche ou croit chercher, que l'on attend ou croit attendre le hasard heureux, la révélation, la bonne fortune -

tirer la langue à la tristesse qui pointe, au découragement, à l'angoisse du temps qui passe, de la jeunesse qui en partant laisse une ombre sous mes yeux -

être offerte à l'instant sans perdre mon quant-à-moi, sans faire de tout coin de rue mon centre -

écouter les mots donnés, en bienveillance et sincérité, sans arrière-pensée -

savoir que la musique, le café et le jus de pamplemousse restent les gardiens de ma joie -

jouir de l'été doré et de ses soirées infinies, sans me prendre à son miroir aux alouettes, ni croire que je suis censée en faire quelque chose -

respecter le sommeil, la faim et l'argent gagné -

être plus maline que la ville maligne -

chanter et danser le plus souvent possible -

ne pas prêter l'oreille aux mauvais murmures

1 juillet 2010

Sur ce que l'on surimprime

A farmer had only one horse. One day, his horse ran away.

All the neighbors came by saying, “I’m so sorry. This is such bad news. You must be so upset.” The man just said, “We’ll see.”

A few days later, his horse came back with twenty wild horses. The man and his son corraled all 21 horses.

All the neighbors came by saying, “Congratulations! This is such good news. You must be so happy!” The man just said, “We’ll see.”

One of the wild horses kicked the man’s only son, breaking both his legs.

All the neighbors came by saying, “I’m so sorry. This is such bad news. You must be so upset.” The man just said, “We’ll see.”

The country went to war, and every able-bodied young man was drafted to fight. The war was terrible and killed every young man, but the farmer’s son was spared, since his broken legs prevented him from being drafted.

All the neighbors came by saying, “Congratulations! This is such good news. You must be so happy!” The man just said, “We’ll see.”

- via Derek Sivers