14 juillet 2010

La joie du moindre encombrement

Il y a peu, je suis rentrée chez moi un soir avec une envie furieuse de faire le vide, de libérer mon espace et mon esprit. Mon appartement était en désordre, rempli de poussière blanche à cause des travaux de ravalement, ma cuisine débordait de vaisselle… N'écoutant que mon besoin d'air, j'ai passé la soirée à faire le ménage jusqu'à deux heures du matin, et surtout j'ai pris une décision inédite, complètement à contrepied de mon fonctionnement habituel : j'ai enlevé tout les objets qui avaient élu domicile sur mon bureau, les quatre boites range-machins, les deux trousses et les trois pots à crayons, et je n'ai plus laissé que ce dont j'allais me servir au quotidien. Un seul pot, une poignée de crayons, c'est tout. Je pouvais enfin profiter de la surface noire brillante de mon bureau, assortie à la surface noire brillante de mon ordinateur.
Poussée par le même élan salvateur, j'ai réuni toutes les paperasses éparpillées en un tas unique, me disant : je leur ferai leur affaire quand j'en aurai besoin, mais pour l'instant, inutile qu'elles viennent me rappeler à l'ordre visuellement dès que je m'installe sur mon canapé. C'est un tout petit pas, mais pour moi qui vis sur de longues habitudes de saturation, c'est un changement de perspective radical.
Aussi ai-je été enchantée de lire sur mon cher Zen Habits un article de Jeffrey Tang sur ce qu'il appelle la "Clean slate method" : ou comment parvenir à se désencombrer en mettant toutes ses affaires de côté, puis en les réintégrant au fur et à mesure dans son quotidien, plutôt que de procéder par la méthode plus classique de trier les objets un par un. Selon lui, cette méthode peut également être utilisée pour faire un sort aux dizaines e-mails que l'on reçoit en pluie tous les jours : on choisit d'archiver automatiquement tous les messages que l'on reçoit, et l'on prévient nos interlocuteurs les plus importants qu'en cas d'urgence, mieux vaut nous appeler.

Pour ma part, je ne me sens pas encore prête à passer l'éponge sur l'ardoise dans tous les domaines. Pour les e-mails, mon premier pas a été de passer sur Thunderbird et de classer automatiquement dans des dossiers ad hoc toutes les newsletters, alertes automatiques etc… des sites auxquels j'avais commis l'erreur fatale de m'abonner. J'ai d'ailleurs essayé quelque chose d'inédit aujourd'hui : m'accorder une heure de sommeil de plus, et consulter ma messagerie en 10 minutes montre en main le matin, au lieu d'y passer une grosse heure le soir. Reste à voir combien de temps je peux tenir avec un petit quart d'heure de mise au parfum, avant d'être submergée par l'impression d'avoir tout laissé en plan. Tout de même, ça paraît plus sain. P
our dégager de l'espace, je tente de faire d'une pierre deux coups en combinant désencombrement et moments sociaux : organiser des séances de vide-dressing (la prochaine est le 19 Juillet, si ça vous intéresse laissez un commentaire et je vous enverrai les détails pratiques), troquer des colliers que je fabrique contre des déjeuners au restaurant… Cela veut aussi dire : ne pas laisser entrer de nouveaux objets chez moi, ou d'engagements superflus dans mon emploi du temps déjà étranglé. Une bonne occasion d'apprécier plus en profondeur ce que l'on a déjà. Si vous avez de bonnes idées ou méthodes, je prends.

2 commentaires:

  1. Si j'ai bien compris, la prochaine fois que je viendrai j'aurai intérêt à arriver les mains vides ^^

    Tu penses que tu auras le temps de me donner de tes nouvelles neuves en 10' le matin ? Top chrono...

    Bises

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  2. Accessoirement tu as un bouquin à moi que je compte récupérer un jour...

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