4 juillet 2010

Pense-bête

Oublier que l'on cherche ou croit chercher, que l'on attend ou croit attendre le hasard heureux, la révélation, la bonne fortune -

tirer la langue à la tristesse qui pointe, au découragement, à l'angoisse du temps qui passe, de la jeunesse qui en partant laisse une ombre sous mes yeux -

être offerte à l'instant sans perdre mon quant-à-moi, sans faire de tout coin de rue mon centre -

écouter les mots donnés, en bienveillance et sincérité, sans arrière-pensée -

savoir que la musique, le café et le jus de pamplemousse restent les gardiens de ma joie -

jouir de l'été doré et de ses soirées infinies, sans me prendre à son miroir aux alouettes, ni croire que je suis censée en faire quelque chose -

respecter le sommeil, la faim et l'argent gagné -

être plus maline que la ville maligne -

chanter et danser le plus souvent possible -

ne pas prêter l'oreille aux mauvais murmures

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