4 octobre 2010

Et résurrections à l'aurore

Il faudrait se coucher tôt le dimanche soir. Parce qu'une fois que la nuit est installée, on se trouve nu face à la mélancolie de la fin de semaine.

La beauté qui broie le cœur.
Le sentiment aussi d'avoir perdu sa vie dans les détails, dans le dérisoire de notes marginales.

Je n'arrive pas à avoir de la peine pour mon passé, je suis juste prise à la gorge par l'urgence de vivre bien. Comment fait-on pour entrer dans l'œil de son cyclone, être au plus près du tremblement de son essentiel ? Paralysée de rêverie, je laisse mes jours filer comme un refrain entre mes dents. Le temps a tant passé et qu'ai-je fait, moi qui ne sais même plus aujourd'hui pleurer mes morts.

Peut-être y a-t-il quelque part dans le columbarium du Père Lachaise, ou les feuilles mortes sur les contre-allées de mon enfance, ou la folie d'un musicien perdu de vue, une part de mon propre secret qui m'échappe, et que je devrais manger, comme le gâteau d'Alice en son pays des merveilles, pour grandir.

La nuit dernière je rêvais de ma bibliothèque, habitée de toute une collection de livres de métaphysique que je regardais avec appétit. Derrière ces couvertures argentées comme les J'ai Lu de science-fiction, dormaient des manuels pratique d'accès aux clés de l'univers. Tout allait être clair, ce n'était qu'une question de travail.


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