5 mai 2010

Comment avoir une bonne mauvaise journée

On ne peut pas toujours être au sommet de son optimisme et de sa bonne humeur. Parfois, on se trouve envahi par la colère, l'angoisse, la peine... et les précieuses heures de notre vie, qui auraient pu être employées à profiter du printemps joli, sont gaspillées dans le désarroi. Personnellement j'ai passé une bonne partie de ma vie à mettre au point des stratégies de coping comme disent les psychologues américains - ou comment "faire avec" l'anxiété. Je pourrais m'étaler beaucoup plus, mais voilà déjà neuf idées qui ne mangent pas de pain (via Gretchen Rubin):

1- Avoir une activité physique. Sauf si votre problème du moment est précisément que vous avez la jambe dans le plâtre ou une double pleurésie, faire du sport ou quelque chose de physiquement exigeant (comme retourner la terre du jardin ou gratter le fond du four) présente deux avantages essentiels pour vous détourner de vos angoisses. D'une part, vous prêtez attention à votre corps, à votre respiration, à votre énergie, ce qui a généralement pour effet de vous calmer. D'autre part, vous faites quelque chose d'utile (si vous avez choisi de gratter le fond du four) ou de bon pour votre santé (si vous êtes allé courir), donc au moins votre temps de contrariété s'est trouvé bien employé.

2 - Ceci peut d'ailleurs être extrapolé au fait de faire une de ces choses utiles que l'on a tendance à repousser : trier ses paperasses administratives, aller chez le dentiste... c'est le moment de les faire : de toute façon la journée était déjà pourrie. Je peux témoigner : j'ai d'excellents souvenirs de dentiste dans ce genre de moments.

3 - Faire quelque chose de bien pour quelqu'un d'autre. Donner des infos, des contacts, porter les paquets de la vieille dame... Le système chrétien a fait ses preuves.

4 - Arrêter de ruminer. Même si c'est le premier réflexe que l'on a (surtout les femmes semble-t-il), se rejouer la scène qui nous a contrarié et imaginer mille scénarios à partir des moindres détails n'apporte rien de bien positif. Aller au cinéma est souvent une bonne option. Je recommande en particulier les films à grand spectacle ou pour enfants qui permettent de régresser un bon coup et de se laisser porter par des images et un rythme.

5 - Parler à quelqu'un d'important pour soi. Appeler son meilleur ami par exemple.

6 - Faire quelque que chose de fou-fou, futile, rigolo... jouer avec des enfants, manger des glaces, aller à la fête foraine, se déguiser en drag-queen...

7 - Agir comme on aimerait se sentir. Comme un acteur, travailler à donner une apparence de calme et de joie. Bien à faire dans le métro par exemple, en considérant les autres passagers comme des spectateurs vers qui il faudrait envoyer de la joie. Du coup les gens vous sourient, et vous redonnent de la vraie joie toute neuve. C'est du blanchiment émotionnel, en quelque sorte.

8 - Demander de l'aide. Ceci va avec le 5, mais on peut essayer de voir les choses de manière plus pragmatique : concrètement, qu'est-ce qui vous contrarie ? Y a-t-il des moyens de mettre fin à cette contrariété ? Toujours partir du principe que tout problème a sa solution.

9 - Aller se coucher de bonne heure. Le bonheur appartient à ceux qui dorment bien et beaucoup. Et les rêves de la nuit peuvent apporter des solutions, des éclairages ou des compensations.

1 commentaire:

  1. bon, je crois qu'on est quelques uns à en mener pas large. ça va passer. si si. tu as oublié peut-être un point: s'accorder un petit plaisir (un petit gâteau, un petit extra, une petite sortie dans un endroit inhabituel).
    Wish I were there.

    RépondreSupprimer

pas