26 août 2009

La soupe-au-lait est un plat qui se mange froid

Soupe-au-lait, irritable, susceptible, mauvais caractère, boudeuse, grognon...Mon tempérament très émotif et nerveux s'accompagne d'une certaine violence, que j'ai parfois du mal à ne pas laisser exploser, notamment dans des situations où je me sens menacée, enfermée ou prise en faute. Généralement, il s'agit de détails, de réflexions ou de comportements anodins, mais que je perçois comme des agressions. Ma réaction alors est une forme de panique enfantine, sauvage, et pour le coup assez chargée d'agressivité.
Il faudrait parfois savoir arrêter le temps, rembobiner quelques minutes, respirer un bon coup et prendre le temps de réagir en adulte face à ce qui nous a blessé. Il faudrait arriver à cet état de présence et de conscience (
mindfulness) qui permette à la fois d'entendre ce que dit l'autre et dans quel état d'esprit il le dit, et sa propre réaction ainsi que les sources inconscientes de celle-ci... pour finalement être capable de donner la bonne réponse. Ou pas de réponse.

J'ai une amie, extrêmement sérieuse et réfléchie, qui est peut-être celle qui a le plus souffert de mon impulsivité. J'ai remarqué récemment que, dans les conversations intimes, elle marque toujours un temps de silence avant de répondre. Son fonctionnement (s'accorder le temps de peser ses mots, pour limiter les risques de malentendus) est quelque-chose dont je pourrais sans doute prendre de la graine.

Dans le même ordre d'idée, voici un résumé des "trucs pour faire face à la critique" de Gretchen Rubin :

1. Écoutez la critique, essayez de comprendre ce point de vue.

2. Ne soyez pas sur la défensive. Dites-vous par exemple que l'autre essaie sincèrement de vous aider, ou que du moins il peut être réellement intéressant de chercher à progresser.

3. Ne répondez pas à la critique par la critique.

4. Accordez du temps à votre réaction. Comptez jusqu'à dix, respirez profondément, attendez le lendemain ou trois jours...

5. Expliquez en toute honnêteté la raison de vos actions.

6. Reconnaissez vos erreur. Très efficace.

7. Expliquez ce que vous avez appris. Vous prouvez que vous avez compris la critique et essayé de vous améliorer, ce qui en soi suffit à adoucir les critiques.

8. Découvrez la joie de l'échec. Etre ambitieux et ouvert à la nouveauté permet d'apprécier la critique et de s'en servir pour avancer.

1 commentaire:

  1. Ou bien laisser s'exprimer une certaine spontanéïté car c'est un mode où la censure n'a pas le temps d'agir ; par delà cette violence un interlocuteur un tant soit peu au fait en déduirait les justes causes.

    Toute étincelle de vie, quelque sublime, ne s'affranchit pas d'une rugosité. Mais c'est à mon avis dans ce point de condensation que se trouve le meilleur.

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