9 février 2010

Raison critique

Depuis quelques jours, s'est installé en moi un sentiment de perte de sens et de centre. La nuit venue, je rêve que je passe du temps dans la maison de mon enfance, entourée d'amis auprès de qui je ne suis pas en représentation. J'éprouve un besoin de recentrement, sans savoir où se situe au juste ce centre mystérieux. Mon dispersement me cause un vague haut-le-cœur, et dans le même temps, je peine à distinguer entre les limites que je me pose abusivement, par habitude et atavisme éducatif, et celles que je ferais bien de me poser pour y voir plus clair.

Par exemple, je pourrais me concentrer sur ma bonne résolution de l'année (faire du sport).
Ou sur la tâche la plus urgente de la journée, et ne rien faire d'autre.
Ou sur ce dont je sens que j'ai besoin depuis plusieurs mois (faire le vide).
Ou sur ce qui ne nécessite pas que je m'use les yeux sur un écran d'ordinateur.
Ou à voir les gens qui me manquent vraiment, beaucoup.
Ou à en rencontrer de nouveaux.
A tout hasard. Ces limites-là pourraient me permettre de respirer plus amplement.


Je pourrais aussi arrêter de porter un jugement systématique sur ce que je fais. Peut-être cela participe-t-il de ce que l'on appelle : lâcher prise?

2 commentaires:

  1. Savoir être à ce qu'on fait et cesser de se penser de plus de valeur. La valeur de ce qu'on fait se mesure à la manière dont on le fait. Lâcher prise, non. Prendre soi, cesser de "juger", c'est à dire de se mettre à distance de ce qu'on fait et y coller. Mettre nos mains dans nos mains et nos yeux dans nos yeux et vivre nos vies.

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  2. Il reste la difficulté de choisir ce que l'on fait. Parce qu'il n'y a pas que la succession des instants, il y a l'impulsion que l'on donne au flot. A l'aune du bonheur d'être pleinement présent tout se vaut, mais faut-il pour autant décider de simplement se laisser porter ?

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