13 octobre 2009

Le rosaire des joies

J'ai beau avoir dérivé très loin de la foi qui présidait à ma première communion, et de toute croyance religieuse proprement dite, mais je peux néanmoins être émue, et faire mon miel des paroles de certains qui croient en un dieu.

Les lignes qui suivent sont une réécriture libre d'un extrait de “When God Whispers Your Name” de Max Lucado, croisé quelque part sur le web. Réécritur
e de mon point de vue, sans dieu et sans morale, centré sur la recherche d'un bonheur égoïste, mais qui peut me conduire à des conclusions voisines de celles des croyants.
Le jour nous fait sa demande, chaque heure pose ses exigences, auxquelles il nous appartient de répondre en tentant comme dirait Montaigne, de "mener une vie excusable".

Rien ne justifie de haïr, ni de se laisser ronger par l'amertume. Je choisis d'aimer, car poser sur les autres un regard bienveillant m'apaise, et met dans ma bouche le goût du miel.

Je choisis la joie. Je refuse la tentation du cynisme, qui est l'apanage des esprits faibles. Je m'accorde le plaisir de voir les autres comme des êtres humains, créatures étonnantes pouvant m'apprendre beaucoup. Portée par le goût du jeu, je vois chaque problème comme une occasion d'avancer vers le meilleur de moi-même.

Je choisis la paix, la légèreté, les épaules libres du poids de la culpabilité et de l'accusation.

Je choisis la patience. Je mérite mieux que de perdre mon temps et mon énergie à déplorer les obstacles du chemin. Je prends avidement le temps d'attente comme un temps de méditation et de recueillement. Il n'y a pas de corvées, il n'y a que des tâches qui nous permettent de mieux sentir nos pieds sur le sol, et de rayonner de la puissance du faiseur.

Je choisis la gentillesse et le respect de la parole donnée, simplement parce que je le veux, parce je refuse de céder aux sirènes de l'inauthenticité.

Je choisis la douceur, parce que le monde rend ce qu'on lui donne, et que je n'aime pas recevoir du monde la violence que je lui ai donnée.

Je choisis d'avancer sur un chemin dont je regarde le paysage, avec chaque jour davantage d'attention. Je voue ma journée à ce parcours, qui est un parcours de joie, de jeu, de force et de richesse, parce que rien ne justifie que l'on fasse de sa vie autre chose que joie, jeu, richesse et force.

2 commentaires:

  1. lu deux fois avec plus de ferveur la deuxième fois parce que la première je me disais c'est un peu naïf. (cf pratiquez les bonnes actions la vraie loi trésor de l'oeil dogen)

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