23 septembre 2009

Au simple

Comment fait-on, pour conserver sa vie au simple, comme on garde une bouteille au frais, pour la goûter mieux ?

Peut-être faut-il ne jamais agir sous le feu d'impulsions contradictoires. Peut-être agir le moins possible, ou dans la limite de ce qui n'a que des conséquences bénignes : créer, dessiner, écrire. Peut-être apprendre à se détacher de toutes les envies pousse-au-drame, des magies noires qu'un mot ou un geste trop joueurs vont appeler.

Dans la nuit curieusement étoilée, laissant Nena Venatsanou prendre mes regrets dans la mélancolie de son chant, j'échappe à toute évidence. Il faudra apprendre encore, se tromper et se dédire. Un jour je serai grande et sage un peu, mes jours siffleront une mélodie évidente.
Pas une voix qui ne me dise que ce jour viendra. En attendant, je tremble... Paolo Roversi pour Vogue Italia

1 commentaire:

  1. Le lacher prise berce mon flot. Je descends la rivière de la vie comme une feuille qui n'a pas peur des rochers. Il y a contact oui mais il y a aussi continuité, flux. C'est presque écrit mais ce n'est pas le destin. Un entre deux, fait de coïncidences, de regards et de sourires. Abolissons nos petits gestes de magie noire, pour que la blanche abreuve le lit de nos rivières.

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