6 novembre 2011

Clémence

Il y a tant de choses que j'ai envie de faire mieux, ou plus souvent, jusqu'à parvenir à un sentiment d'accomplissement. Chanter, dessiner, écrire, danser, ce qui m'est essentiel mais que je tends à oublier (comme un joueur peut oublier de se nourrir quand il est pris par son jeu). Recevoir, aider, être plus proche de mes proches, une meilleure prochaine pour mon prochain, aller à la rencontre de l'inconnu, élargir mon cercle d'amis sans perdre personne de vue. Être attentive au bien-être de mon corps, de ma tête et à mon équilibre émotionnel. Apprendre, découvrir, me souvenir. Gagner en profondeur et en surface. Lire, aller à des concerts, me nourrir de beauté, marcher en forêt, ramasser des châtaignes, connaître le nom des arbres et des champignons.
Tant de choses que j'aime, sans compter celles que je n'aime pas encore mais qui pourraient aussi m'aspirer…
Face à toutes ces envies, je tends à ressentir surtout la frustration de ne pouvoir tout vivre et tout faire, et à me sentir terriblement limitée, handicapée par ma tendance à la dispersion. 

Ce matin, dans la clémence d'une délicieuse lumière d'automne, dorée, généreuse, j'ai découvert que je pouvais aussi m'accorder ce luxe : me réjouir et me féliciter de ce que je fais, et des progrès déjà accomplis.
Après des années de découvert et d'encombrement, je me vois enfin parvenir à l'équilibre et à plus de simplicité.
Je fais tous les jours des choses que j'aime, je passe de plus en plus de temps avec des gens qui me font réellement du bien.


J'apprends à cuisiner de bonnes choses.
Tous les jours, j'apprends sans forcément m'en rendre compte. Un jour, je m'apercevrai du chemin parcouru : rien de sert de courir, mais il faut continuer à avancer.

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