18 juillet 2011

Revenir à ce qui est

"Nous voilà face à une voie concrète qui va produire des fruits peu à peu, parce qu'on peut s'exercer, s'entraîner, mettre un pied devant l'autre et avancer. Cette voie consiste à revenir à la vérité de l'instant, à juste ce qui est, que ça me convienne ou non.

L'existence, le monde ne tient pas compte de cette demande personnelle, de cette nostalgie qui réclame que la réalité me plaise toujours : si le monde était vraiment bien fait, il répondrait toujours à mon attente du moment. (...) Or, ce n'est pas ainsi que cela se passe. (...) C'est là qu'une pratique devient possible, très concrète et susceptible de vous faire vraiment progresser, une pratique que le moi séparé ne peut pas récupérer, qui efface ce moi dans l'instant. C'est tout simplement l'application de la formule : Pas ce qui devrait être mais ce qui est (...). Il s'agit de ce qui est là tout de suite, en moi et en dehors de moi. Et rien d'autre."

"C'est en refusant non seulement le fait, mais aussi l'état pénible qui en résulte que vous avez vécu jusqu'ici à peu près toutes vos émotions : dans le refus. Nous souffrons de souffrir et il y a là une deuxième réaction, une réaction au second degré, une deuxième dualité qui s'exprime par : je ne suis pas d'accord pour être malheureux. (...) La vérité proclame je suis ce que je suis – au niveau changeant comme au niveau ultime. (...) Puisque c'est, je ne refuse plus, je fais l'expérience de ce vécu intime quel qu'il soit, aussi douloureux qu'il m'apparaisse au premier abord. (...) Je m'incline – et j'agis. Avec ce que j'ai d'intelligence, ce que j'ai d'énergie, ce que j'ai de moyens financiers, je réponds à la demande de la situation, j'agis sur la base de la détente, du oui à ce qui est, de la non-dualité."


"Demandez-vous simplement : les choses étant ce qu'elles sont (et je ne discute pas l'indiscutable) quelle est la demande de la situation elle-même, donc la réponse que justifie la situation – et non : qu'est-ce qui me convient à moi dans mon humeur du moment ?"

- Arnaud Desjardins

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