9 avril 2010

Joies du jeudi #32

La douleur, la vraie, celle de la brisure amoureuse ou du deuil par exemple, vient gâcher le goût de l'air et rend à peu près impossible de profiter de quoi que ce soit. Et quand elle s'en va par l'effet de quelque magie, ou d'une belle chance, ou d'une victoire de la vie, on oublie sa couleur et la couche de poussière qu'elle venait poser sur chaque chose. C'est comme si elle appartenait à une autre vie.

Le souci en revanche éreinte et ronge, il joue à réveiller toute une cohorte de peurs qui n'avaient pas forcément besoin de ça... mais il n'empêche pas de jouir des moments d'amitié, des avocats à la vinaigrette, des chansons de Bob Dylan, des gens qui vous prennent dans leurs bras, du vin fruité, du soleil d'avril sur un Paris rayonnant, des bonnes idées, et de tout ce qui avance quand même.

2 commentaires:

  1. le tout est d'accepter activement cette hostilité de la vie, je veux dire ne pas la subir... et puis peut-être après tout, la trouver belle et en faire son pain d'épice afin de jouir simplement de son existence. En deux mots, amor fati... et je t'appellerai surfemme !

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  2. Alors rien que pour que tu m'appelles surfemme, je vais faire un effort ! ;)

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