12 octobre 2009

Notes du carnet blanc

Il vient toujours ce moment où j'ai le sentiment que toute l'activité des hommes ne tient pas devant la complexité des bouleaux.

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Carrousel des petits fantasmes quotidiens, que je fais tourner aux heures d'attente ou de flottement : ce grenier où mon enfance se rejouera, la terre grasse d'un potager...

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Vivaldi : ouverture en majeur, puis s'évanouit - et d'un soupir mineur laisse passer le doute.

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Mon monde marche comme à côté de moi, peut-être loin de moi, sans adhérence directe sinon par des jeux de symboles et d'appels. Me voilà mi-dite mi-épelée, à moitié sur le seuil de mon fantôme.

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Écriture : place de la rencontre du soi, du toucher de l'autre. Le langage est notre peau.

Dans mon autrefois, l'espace transitionnel de l'art prenait toute la place de ce qu'il y avait à vivre. Aussi, peut-être, était-ce un moyen de rencontrer l'Autre, derrière mon tain et la peau douce des carnets, des opuscules adorables...

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Dessiner : tracer les bords de ce que l'on peut être, colorer son impossible, teinter son désir.

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... et si j'étais désagréable, irascible, critique, pour ne pas avoir à dire merci ?

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