— | Anon |
C'est plus ou moins ce que j'écrivais il y a quelques jours - mais je commence à croire que la véritable sagesse (si l'on appelle "sagesse" l'art d'être heureux) est d'arrêter de préjuger au quotidien de ce qui pourrait nous donner du bonheur.
A un certain instant, j'attends un événement indépendant de ma volonté, je m'y prépare, m'y accroche, me mets petit à petit dans un état de tension nerveuse de plus en plus déplaisant, et d'indisponibilité croissante à quoi que ce fut d'autre que ce seul événement, que j'attends.
Alors que je serais restée en paix si je m'étais simplement dit : "cela peut être, et cela peut être bien. Mais cet instant-ci est sans doute riche de mille autre possibilités, encore inaperçues. La lumière est belle. J'écoute une chanson que je ne connaissais pas."
Je cherche encore comment arriver à ce détachement, qui est en vérité un rattachement : un amarrage plus ferme au monde tel qu'il est, à sa beauté présente, à l'instant vif.
A un certain instant, j'attends un événement indépendant de ma volonté, je m'y prépare, m'y accroche, me mets petit à petit dans un état de tension nerveuse de plus en plus déplaisant, et d'indisponibilité croissante à quoi que ce fut d'autre que ce seul événement, que j'attends.
Alors que je serais restée en paix si je m'étais simplement dit : "cela peut être, et cela peut être bien. Mais cet instant-ci est sans doute riche de mille autre possibilités, encore inaperçues. La lumière est belle. J'écoute une chanson que je ne connaissais pas."
Je cherche encore comment arriver à ce détachement, qui est en vérité un rattachement : un amarrage plus ferme au monde tel qu'il est, à sa beauté présente, à l'instant vif.
Encore une fois vous me futes salutaire, vous que je ne connais pas. Les brumes polluantes de la réflexion à outrance s'évacuent dans l'éther autour de moi, envahissent mon espace pour ne plus y paraître; je sais qu'elles reviendront, demain, un jour. Mais en attendant, et pour un instant au moins, je respire.
RépondreSupprimerMerci