Ce n'est ni désagréable, ni franchement gênant ; ça n'a aucun intérêt, ne nourrit rien, n'apprend rien. C'est le vide, moelleux, ouaté, doux, inutile.
Peut-être est-ce une transition nécessaire avant d'aborder une période qui sera riche et féconde. Comme je ne vois pas grand chose -physiquement-, mes autres sens s'aiguisent, la musique me pénètre étrangement.
J'attends le moment où je vais me ressaisir : reprendre ma vie à bras le corps, redevenir acteur de moi-même."
Je m'apprêtais à publier ce message quand j'ai réalisé où se situait mon problème. Je fais désespérément confiance à la vie. Je pense que même les situations les plus tordues valent leur peine, que les complications sont les défis stimulants du chemin ; que le bonheur, cette vertu fallacieuse, brise l'élan. Et que la difficulté, la douleur, la tristesse sont les terreaux nécessaires à la création et pour certains, à l'éclosion du génie. Chacun doit trouver son rôle: le mien est celui de la vigie, qui accompagne et tient la lanterne pour éclairer ceux qui magnifient l'existence. Qu'importe que je ne vois rien: si j'ai la chance d'accompagner et de vivre, juste un instant, au contact de ceux qui devinent au-delà de leur pénombre.

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